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Renforcer la résilience et la durabilité grâce à des stratégies intelligentes de gestion des services des eaux Blog

21 septembre, 2018

Context

L’eau potable propre est essentielle au développement sanitaire, social et économique. De nombreux services de distribution d’eau, en particulier dans les pays émergents et en développement, doivent relever le défi d’implanter des modèles d’exploitation durables tout en faisant face à d’importantes dépenses en capital pour remplacer ou élargir les infrastructures. Par exemple, alors qu’environ 37 % des Africains requièrent l’accès à de l’eau courante, le capital financier pour ce faire n’est souvent pas disponible. L’OCDE a estimé, en 2009, que le coût de la modernisation et de l’expansion de l’infrastructure et de l’assainissement des eaux nécessaires pour répondre à ces besoins serait de 13,6 billions USD, soit 900 millions USD par an de 2016 à 2030. 1

L’expérience de Cowater en matière de collaboration avec les services des eaux en milieu urbain a révélé les défis particuliers que ces services doivent affronter pour maintenir des modèles d’exploitation durables tout en composant avec les pressions liées à l’atteinte des Objectifs de développement durable touchant l’accès à l’eau. Les exploitants doivent jongler avec des exigences réglementaires accrues liées aux normes d’exploitation, à la qualité de l’eau et au service à la clientèle, tout en investissant dans des infrastructures de distribution d’eau, en les remplaçant ou en les élargissant dans un contexte de changement climatique. Les pays des Caraïbes, par exemple, devraient connaître une diminution de cinq à six pour cent des précipitations annuelles en raison du changement climatique (ce qui constitue une menace pour l’approvisionnement en eau); ils sont exposés à des cycles annuels d’ouragans de plus en plus fréquents et violents (qui menacent les infrastructures de transport, de distribution et de collecte); et 29 % de leurs populations, incluant une grande partie des infrastructure de pompage et de transmission, vivent à moins de cinq mètres du niveau de la mer. 2

Cependant, dans la plupart des pays en développement et de nombreux pays émergents, les services des eaux ne disposent pas de l’infrastructure, des données fiables, des systèmes de gestion de l’information et des sources de revenus prévisibles nécessaires pour relever ces défis et répondre à ces priorités. Le présent document explore plusieurs de ces défis fondamentaux, et, s’appuyant sur l’expérience de Cowater en matière de projets liés aux services des eaux, illustre comment une stratégie intelligente de gestion des services publics, axée principalement sur l’automatisation et une meilleure gestion des données, pourrait offrir des solutions transformatrices qui renforceront la viabilité financière, la capacité de répondre aux exigences en matière d’investissement et de règlements, le service clientèle et la résistance aux influences externes des services des eaux.

Défis actuels

Eau non génératrice de revenu (ENGR)
Les services des eaux s’appuient, pour leur fonctionnement quotidien et leur planification à long terme, sur des données telles que les tendances en consommation d’eau, les sources d’eau non génératrice de revenu (ENGR), l’inventaire de l’équipement et les renseignements portant sur les clients. De nombreux services publics n’ont pas la capacité de recueillir les données nécessaires pour trouver les fuites ou analyser la demande, ce qui a une incidence sur leur productivité et leurs ressources financières.

Le coût annuel de l’ENGR causée par des fuites et des raccordements illégaux dans le monde entier a été estimé par la Banque mondiale à 14 milliards USD par an en 2006, dont un tiers dans les pays en développement.3 Alors que l’on estime que, dans les pays à revenu élevé, l’ENGR représente 17 % de la production totale d’eau contre au moins le double dans les pays à faible revenu, le fait que les pays développés sont responsables des deux tiers des coûts annuels totaux est probablement attribuable à la consommation d’eau beaucoup plus élevée des ménages des pays plus riches.4

Dans les deux cas, les problèmes commerciaux liés à l’ENGR (c’est-à-dire la difficulté à mesurer la quantité totale d’eau distribuée et consommée) sont souvent causés par l’absence de compteurs d’eau ou l’utilisation d’anciens compteurs mécaniques potentiellement imprécis et qui limitent la fréquence et le type des données recueillies pour surveiller la distribution et la consommation d’eau. Ces pertes commerciales s’accompagnent souvent de pertes physiques d’ENGR, qui causent l’augmentation des coûts de pompage, de transport et de livraison et gaspillent des ressources en eau de plus en plus rares.

Gestion des données
Une bonne gestion des données est nécessaire pour pouvoir bien utiliser les vastes quantités et types de données générées par les activités des services des eaux. Ces données comprennent les renseignements portant sur les clients, l’inventaire de l’équipement, l’historique de la maintenance, l’exécution des ordres de travail, la consommation d’eau et les comptes financiers. Des systèmes de gestion des données inadéquats et décalés, des technologies désuètes et des pratiques comme la saisie manuelle de données, des unités fonctionnelles cloisonnées et le manque d’intégration des données peuvent entraîner des erreurs, des redondances, une productivité réduite et des coûts d’exploitation plus élevés. En Afrique, par exemple, alors que le rendement global des services des eaux est de 8,7 employés pour 1 000 raccordements, il existe des écarts considérables entre les percentiles supérieur et inférieur (1 employé vs 36 employés pour 1 000 raccordements). Cela s’explique en partie par les différents taux d’utilisation d’outils de gestion modernes dans tous les aspects du fonctionnement des services publics.5

De plus, le manque de données et la mauvaise gestion des données forcent les services publics à réagir constamment aux pannes de service et aux demandes de renseignements. Il y a peu ou pas de possibilités de communication proactive avec l’organisme de réglementation et les clients en ce qui concerne le service, les mesures de conservation de l’eau et les programmes connexes.

Faibles revenus
S’ajoute à la perte de revenus due aux ENGR le fait que de nombreuses compagnies des eaux fournissent de l’eau dans le cadre de modèles tarifaires artificiellement bas. Bien qu’il soit essentiel pour les gouvernements d’assurer l’accès à l’eau potable pour tous, des tarifs artificiellement bas empêchent les services publics de maintenir, planifier et améliorer la qualité et l’étendue de leurs services. Souvent, ces tarifs ne reflètent pas les coûts de livraison de pointe, et n’offrent aucun incitatif visant à allier l’accessibilité à l’eau et sa conservation. Enfin, ce type de tarif crée une dépendance aux subventions d’exploitation provenant de gouvernements qui n’ont pas eux-mêmes de revenus suffisants.

Facteurs externes
Les services des eaux sont souvent les plus grands consommateurs d’énergie de leur région,6 d’où l’importance d’un approvisionnement régulier en électricité qui soit efficace et abordable. Cependant, les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et les risques liés à l’élévation du niveau de la mer obligent les services des eaux à s’adapter à la précarité accrue de leur accès à l’eau ainsi qu’à l’énergie nécessaire pour distribuer celle-ci sur leurs réseaux. À ce sujet, le personnel de Cowater a été frappé, au cours des dernières années, par le nombre de discussions avec des gestionnaires de services publics où il est apparu que la production et la distribution de l’eau potable sont surtout limitées par la difficulté d’obtenir une énergie fiable et abordable pour alimenter leurs pompes.

Solutions potentielles

L’amélioration de l’infrastructure des compteurs d’eau et des systèmes d’information dans lesquels les données sont relayées peut permettre la gestion de la demande en temps réel (GDTR), une caractéristique essentielle d’un service public intelligent. La GDTR est un moyen immédiat et concret par lequel les services publics et leurs clients peuvent s’adapter aux défis spécifiques évoqués ci-dessus en basant leurs décisions sur des données.

Comme l’illustre le graphique ci-dessous, la GDTR intègre des systèmes de compteurs intelligents, un environnement d’information de gestion intégré, un modèle tarifaire adaptatif et des applications numériques facilitant la communication bidirectionnelle entre le service public et ses clients. Cette approche inclut, entre autres, la possibilité pour les clients de surveiller leur consommation et de soumettre des demandes de service grâce à leurs appareils mobiles.

De meilleures données
L’évolution vers un service public intelligent utilisant la GTDR requiert que la consommation de tous les clients soit mesurée afin que leur consommation d’eau soit facturée correctement. Les compteurs intelligents permettent aux services publics de mesurer des données telles que la production, la distribution et la consommation d’eau, ainsi que les périodes de débit nul, de reflux ou de faible débit. Les services publics peuvent alors détecter et gérer les sources d’ENGR plus rapidement. Cette technologie peut amener une réduction de 7 à 12 % de la consommation d’eau, en aidant le personnel des services publics à repérer plus rapidement les fuites,7 ce qui est essentiel dans une ville comme Le Cap, où les niveaux d’eau ont récemment chuté vers des creux historiques en raison de faibles précipitations.

Les systèmes de compteurs intelligents peuvent également s’adapter à la technologie de lecture automatisée, qui élimine le recours à la lecture manuelle des compteurs et fournit des données en temps réel avec beaucoup moins d’erreurs que les approches traditionnelles de collecte de données.

Chacune de ces mesures permet aux services publics d’accroître leur efficacité opérationnelle tout en leur donnant l’occasion de transformer leurs relations avec les organismes de réglementation et avec leur clientèle.

Systèmes modernes de gestion des données
Les systèmes modernes de gestion de l’information fournissent aux gestionnaires les outils nécessaires pour exploiter efficacement et durablement leur entreprise en minimisant la saisie manuelle des données grâce à l’automatisation et à l’intégration des données (unités commerciales fonctionnant à partir d’une base de données partagée). Il en résulte moins d’erreurs et de manipulation délibérée des données, moins de redondance, une meilleure gestion de l’inventaire, un traitement plus rapide des demandes de service, un meilleur service à la clientèle, une relation plus transparente avec l’organisme de réglementation et de meilleures pratiques de gestion des biens et de la maintenance. Par exemple, l’automatisation de la supervision de l’équipement grâce à des systèmes de supervision, de contrôle et d’acquisition de données (SCADA) augmente considérablement la productivité et réduit les erreurs. Des pratiques de maintenance préventive et des tests sophistiqués tels que l’analyse des vibrations permettent d’anticiper les besoins futurs en matière de maintenance, d’équipement et de financement.

Les systèmes d’information modernes permettent également d’effectuer une analyse complexe des tendances de l’offre et de la demande liées aux données SIG, à la productivité et aux chaînes d’approvisionnement, tout en facilitant la production de rapports portant sur les clients, les finances, le fonctionnement et la maintenance, ainsi que de rapports réglementaires. De plus, les clients peuvent utiliser des applications mobiles pour payer des factures, obtenir des mises à jour en temps réel et demander des services.

Ce type d’outil facilitant la communication avec les clients a permis de réduire la demande en eau d’au moins cinq pour cent8 tout en augmentant la satisfaction des clients et le taux de recouvrement des paiements.

Une structure tarifaire durable
Comme on l’a vu ci-dessus, les pratiques tarifaires dans le secteur de l’eau sont le résultat d’une combinaison de problèmes historiques. Le principal problème a toujours été l’incapacité de mesurer ou de gérer adéquatement l’approvisionnement en eau douce en vertu de priorités sociales, politiques et gouvernementales associées à l’accès à l’eau. Toutefois, il est de plus en plus possible de mettre en place des structures tarifaires novatrices, adaptatives et durables qui favorisent une utilisation efficace de l’eau, génèrent suffisamment de revenus pour qu’un service public puisse couvrir ses coûts d’exploitation et ses investissements, et permettent un accès universel à l’eau potable. Dans des pays comme l’Ouganda, le Vietnam et le Burkina Faso, les services des eaux ont implanté des modèles tarifaires qui couvrent les coûts d’exploitation et de maintenance et rejoignent une large part de la population.9 L’autonomie financière ainsi créée permet aux services publics de bien planifier l’avenir et de réduire leur dépendance aux subventions d’exploitation.

Toutefois, l’expérience de Cowater démontre qu’il est essentiel que toute modification des structures tarifaires s’accompagne d’améliorations tangibles de la qualité des services fournis par le service public, pouvant être vérifiées de façon indépendante par l’organisme de réglementation ou un organisme semblable. L’amélioration du service et du soutien à la clientèle amenée par l’automatisation et une meilleure gestion des données est un élément important pouvant être vérifié.

Technologies des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique
Finalement, comme l’électricité représente généralement 30 % des coûts d’exploitation des services publics,10 l’adoption de solutions permettant l’accès à une énergie fiable et peu coûteuse est essentielle pour assurer un modèle fiable, durable et rentable de distribution d’eau douce dans tout le réseau. Par conséquent, Cowater a commencé à mettre en oeuvre des projets en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique dans le cadre des solutions en matière d’ENGR et de SIG mentionnées ci-dessus. Des technologies telles que les systèmes de pompage solaire, par exemple, se sont déjà avérées plus rentables que les sources d’énergie traditionnelles, en plus d’être plus fiables dans de nombreux endroits.11 Des solutions d’énergie renouvelable distribuée, comme des systèmes éoliens, solaires ou de biomasse à petite échelle implantés dans les stations de pompage, peuvent également aider les services publics à maintenir l’approvisionnement en eau en cas de pannes de courant causées par des centrales électriques traditionnelles centralisées.

Selon Cowater, l’investissement dans des solutions d’efficacité énergétique à petite échelle implantées dans les réseaux de distribution d’eau douce permet plus de résilience face à un approvisionnement en énergie non renouvelable incertain, et peut générer des rendements dans les deux ans suivant l’installation.

***

Au cours des 33 dernières années, Cowater a mis en oeuvre plus de 100 projets et études d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans plus de 30 pays à travers le monde, afin d’améliorer la qualité de vie en milieu urbain, périurbain et rural. En utilisant une approche axée sur la demande, nous travaillons étroitement avec les administrations locales, les services publics, les organismes de réglementation et d’autres intervenants afin de renforcer les capacités et de trouver des solutions durables pour relever les défis associés à l’accès à une eau potable abordable et propre. Grâce à l’assistance technique de ses experts et à des solutions innovantes, Cowater peut fournir aux services des eaux des stratégies globales pour créer des services publics intelligents, tout en facilitant l’accès à l’eau de populations entières dans des pays à faibles et à moyens revenus.

 

Faits saillants d’un récent projet de transformation organisationnelle d’un service
public intelligent

La transformation d’un service public en une organisation « intelligente » se produit lorsque ses investissements dans les systèmes et les processus se transforment en nouveaux processus et modèles d’affaires numériques qui génèrent des revenus accrus, une plus grande satisfaction de la clientèle et une plus grande résilience opérationnelle
La Barbados Water Authority (BWA) — la seule compagnie des eaux de cette île des Caraïbes, qui compte près de 300 000 habitants — est un exemple d’organisation où ce processus est déjà bien enclenché.
En 2015, Cowater a collaboré avec la Corporation commerciale canadienne (CCC) et la BWA pour établir une initiative de transformation organisationnelle à grande échelle nécessitant plusieurs solutions intégrées matérielles, logicielles et de gestion du changement. Ce projet est maintenant appelé « projet de transformation organisationnelle des compteurs intelligents de la Barbados Water Authority (BWA) ».
L’objectif principal du projet — réalisé au moyen d’une solution globale combinant le financement, la gestion de projet, l’approvisionnement, la technologie de l’information et la gestion du changement — visait à réduire les ENGR, à améliorer le service à la clientèle, à économiser l’eau et à accroître l’efficacité organisationnelle et les revenus. Cette approche a permis à la BWA d’accomplir plus rapidement ses priorités tout en gérant les différents aspects du projet de manière intégrée.12 Cowater a travaillé étroitement avec la direction de la BWA pour concevoir, installer et intégrer ces changements et ces systèmes à l’échelle de l’entreprise.

Parmi les systèmes d’information conçus et implantés pour favoriser l’atteinte des principaux objectifs du projet, on retrouve un système d’information sur les clients du service public, un système de gestion des ordres de travail et un système d’information financière. Chaque système a été conçu pour fonctionner avec les autres en temps réel dans le cadre d’une solution intégrée. Les figures ci-dessous donne un aperçu de l’objectif de chaque système.

Faisant suite à la première étape importante décrite dans la discussion sur “de meilleures données”, ce projet a été mis en oeuvre en même temps que l’installation de près de 100 000 compteurs d’eau domestiques intelligents et de 4 000 compteurs d’eau commerciaux intelligents pouvant transmettre automatiquement à la BWA des données sur l’utilisation de l’eau provenant de partout sur l’île.

1 OCDE, ‘Technical Note on Estimates of Infrastructure Investment Needs: Background Note to the Report Investing in Climate, Investing in Growth’,2017 < https://www.oecd.org/env/cc/g20-climate/Technical-note-estimates-of-infrastructure-investment-needs.pdf>.
2 UN-OHRLLS, « Small Island Developing States in Numbers », 2013, 36 <https://sustainabledevelopment.un.org/content/documents/2189SIDS-IN-NUM BERS-CLIMATE-CHANGE-EDITION_2015.pdf>.
3 Kingdom and Marin, ‘The Challenge of Reducing Non-Revenue Water (NRW) in Developing Countries – How the Private Sector Can Help’, Water Supply andSanitation Sector Board Discussion Paper Series, World Bank, 2006,1–52 <http://documents.worldbank.org/curated/en/2006/12/7531078/challenge-reducing-non-revenue-water-nrw-developing-countries-private-sector-can-help-look-performance-based-service-contracting>.
4 Water Operators’ Partnerships, The IBNET Water Supply and Sanitation Blue Book 2014, International Benchmarking Network for Water and Sanitation, 2014.
5 Caroline Van Den Berg and Alexander Danilenko, ‘Performance of Water Utilities in Africa’, 2017,<https://doi.org/10.1596/26186>.
6 United States Environmental Protection Agency, ‘Energy Efficiency for Water Utilities’, Sustainable Water Infrastructure, 2018 < https://www.epa.gov/sustainable-water-infrastructure/energy-efficiency-water-utilities>.
7 Boyle et al., ‘Intelligent Metering for Urban Water: A Review’, Water (Switzerland), 2013,<https://doi.org/10.3390/w5031052>.
8 Liu and Mukheibir, ‘Digital Metering Feedback and Changes in Water Consumption – A Review’, Resources,Conservation and Recycling, February (2018) lt;https://doi.org/10.1016/j.resconrec.2018.03.010>..
9 Aldo Baietti, William Kingdom, and Meike van Ginneken, Characteristics of Well- Performing Public Water Utilities, Water Supply & Sanitation Working Notes, 2006 <www.worldbank.org/watsan>.
10 Energy Sector Management Assistance Program, A Primer on Energy Efficiency for Municipal Water and Wastewater Utilities (Washington, D.C., 2012).
11 Gopal et al., ‘Renewable Energy Source Water Pumping Systems – A Literature Review’, Renewable and Sustainable Energy Reviews, 25 (2013), < https://doi.org/10.1016/j.rser.2013.04.012>.
12 Cette solution globale a été rendue possible grâce au soutien et à la participation de la Corporation commerciale canadienne, Exportation et développement Canada (EDC), et une banque commerciale privée.

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